Notez bien la date dans votre agenda le 21 décembre c’est la Journée Internationale de l’Orgasme ! À cette occasion je parle de l'orgasme avec Jerôme Pasanau sur RadioAirzen
Cette journée a été créée en 2006 par Donna Sheehan et Paul Reffell, deux chercheurs de l’université de Princeton mais aussi des pacifistes américains militants pour la paix et fascinés par la condition humaine et le travail sur la psyché. Leur désir était d’abord de véhiculer un message de paix par la voie ou la voix du plaisir. Ainsi, en créant cette Journée Mondiale de l’Orgasme leur intention est de réunir un maximum de monde pour avoir un orgasme et par là même générer un nombre important de pensées positives modifiant ainsi le champ d'énergie de la terre. Et quand on modifie le champ d’énergie de la terre, les niveaux de stress, d’agression et de violence sont réduits.
Le choix de la date n’est pas anodin. C’est celle du jour le plus court, du solstice hiver. Or en hiver on a plus de pensées noires. C’est pourquoi célébrer la journée de l’orgasme, c’est aller dans du positif, de la joie, du plaisir mais aussi mettre de la conscience sur des problèmes de la vie sexuelle et en profiter pour sensibiliser les publics autour des troubles psycho sexuels tels que l’anorgasmie ou la dyspareunie.
Qu’est-ce que l’orgasme ? Plusieurs définitions
L’orgasme késaco
La définition de l’orgasme est plus compliquée qu’il n’y paraît et tous les spécialistes ne sont pas d’accord sur le sujet. On peut cependant définir l’orgasme comme une sensation de plaisir intense qui provoque une sorte d'état de conscience modifiée puisque l’on perd un peu la capacité à être présent à ce qui se passe pour rentrer dans son esprit (pas ses pensées – le mental est dissout) et son corps. L’orgasme est accompagné de contractions des muscles pelviens et vaginaux et d'une décharge qui correspond à une inondation hormonale, menant à une sensation de bien-être.
Certains sexologues définissent d’ailleurs l’orgasme comme une transe avec une perte de réalité. De plus, très étudié, les spécialistes distinguent quatre moments dans l’orgasme : l’excitation, la tension ou la charge, l'orgasme et le plateau résolutoire.
On pourrait ajouter à cette définition, un autre terme qui me parle bien, celle de l’orgaste. C'est un mot qui vient d'une approche sexo-corporelle créée par le professeur québecois Jean-Yves Desjardins.
L’orgaste késaco
L’orgaste est une réponse physique à une stimulation manuelle ou mécanique et qui peut survenir lorsque la personne est, soit concentrée uniquement sur la performance sans se laisser aller totalement, soit comme si on arrachait une sensation de plaisir qui serait purement mécanique comme une réaction physiologique du corps, alors qu’en fait, la personne n’est pas prêt.e. Dans ce cas, il y a parfois une sensation de blocage dans le ventre comme un nœud énergétique.
Il est donc important de faire cette différence entre orgaste et orgasme, puisque l’orgasme implique une excitation physique intense ou pas et surtout accompagné d'une sensation émotionnelle de plaisir et de lâcher-prise. Donc c'est important de comprendre que le corps peut réagir en mode automatique mais pas du tout dans une sensation émotionnelle.
Sommes-nous tous égaux face à l’orgasme ?
Eh bien non ! Les femmes ont moins d’orgasmes que les hommes et ont des difficultés à atteindre l’orgasme avec leur partenaire selon une étude Harris de 2023 qui montre que 53% des hommes disent avoir un orgasme à chaque rapport sexuel contre 33% des femmes.
Rappelons aussi que les hommes peuvent éjaculer sans avoir d’orgasme et avoir un orgasme sans éjaculer.
Quant aux femmes, elles ne canalisent pas leur énergie sexuelle de manière identique à celle des hommes et peuvent avoir des besoins particuliers qui passent par l’émotionnel et les sentiments. Ce qui ne veut pas dire que les hommes n’ont pas de besoin d’émotionnel !
Il y a plusieurs études qui montrent que les hommes se sentent plus compétents sexuellement que les femmes. Ils ont donc moins de stress. Il y a aussi un inconscient collectif qui pèse lourdement notamment sur la masturbation féminine. La masturbation des hommes est plus acceptée. Or la masturbation est le premier acte de soi à soi, il a son importance. S’il est emprunt de « pêcher » et de « honte », il y a un terrain favorable à l’anorgasmie ou la dysorgasmie.
Les troubles de l’orgasme
Cette journée de l’orgasme permet de mettre en lumière des troubles de l’orgasme tels que la dysorgasmie et l’anorgasmie
La dysorgasmie
La dysorgasmie est un trouble qui désigne une difficulté à atteindre un orgasme et qui concerne autant les hommes que les femmes. Peut s’associer à cela une douleur ressentie au moment de l’orgasme ou juste après. Les causes sont d’ordre physiologiques la plupart du temps mais la psychologie n’est pas exclue.
L’anorgasmie
Quant à l’anorgasmie, elle se définit comme une impossibilité totale à parvenir à l’orgasme et ce, quelle que soit l’intensité de la stimulation sexuelle et la volonté mise pour obtenir un orgasme. Les dernières recherches penchent pour des causes plutôt psychologiques.
Ces troubles peuvent se soigner dans la plupart des cas, d’où l’intérêt d’en parler à un ou une professionnelle de la santé. C’est d’ailleurs une des raisons de consulter qui amènent patientes et patients à venir me voir à mon cabinet de sexothérapie
Facteurs associés aux troubles de l’orgasme
Par exemple, dans les troubles de la dysorgasmie, on observe souvent du stress, une dépression, de l’anxiété et qui peuvent être régulés par des exercices de respiration, de souffle, de détente. On peut aussi observer des problèmes d’éducation à la sexualité que l'on peut remédier en apportant des connaissances sur le fonctionnement du corps, sur ce qui se passe au moment de l’orgasme.
Pour des personnes dans le contrôle, apprendre à lâcher-prise, puisque l’orgasme est un lâcher-prise, par différentes techniques de visualisation etc fonctionne très bien. L’orgasme qui est douloureux peut être lié à des pratiques sexuelles inadéquats, ou inappropriées. En prendre conscience permet d’y remédier. Pour les femmes, il peut y avoir, de l’endométriose et le savoir permet d’en prendre soin.
Quant à l’anorgasmie, il est important de vérifier si elle a toujours été là ou si elle n’est que temporaire comme par exemple suite à un choc émotionnel ou un accouchement. Suivant ce qui émerge, les professionnels peuvent proposer des solutions et des conseils qui peuvent complètement améliorer le rapport de la personne à son corps et une rééducation aux sensations qui peuvent être mis en place avec un.e kinésithérapeute.
Mettre toutes les chances de son côté pour ressentir un orgasme
On peut tout à fait avoir un orgasme sans préparation. Si l’excitation est là, que l’adrénaline monte et l’intensité nous emporte, on peut parfaitement profiter d’un « quicky ». Ou alors, on peut mettre des conditions pour un moment plus romantique, plus tendre ou alors fougueux. Tout ceci dépend de nos Erotypes, de la façon dont la personne appréhende la relation. C’est la sexologue Laura Pynson qui a mis les Erotypes au point. Je vous invite à faire le test gratuitement sur son site pour le trouver.
L’orgasme c’est bon pour la Santé !
Et puis avoir un orgasme, c’est bon pour la santé et pour nous toustes ! Pour ceux et celles qui en ont fait l’expérience avec un.e partenaire ou la caresse de soi à soi, l’orgasme permet de libérer plusieurs hormones qui sont bénéfiques pour le système nerveux :l’ocytocine, les endorphines, la dopamine, etc. Cette inondation hormonale fait baisser le taux de cortisol donc de stress. On s’endort plus facilement, ça réduit la douleur des migraines, ça soulage la douleur des règles. Et quand on est plus détendu, la psyché est plus sympa !
Alors, le 21 décembre… Vous savez ce qui vous reste à faire… Et profitez-en, les autres jours, c’est tout aussi bon !
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