Les Chinois s’ouvrent au sexe. Vous excuserez l’entrée en matière un peu triviale et l’image osée mais c’est bien de cela qu’il s’agit : de la légère, infime mais néanmoins perceptible levée de la censure en Chine sur les choses du sexe.
Bien sûr, le dernier film de Lou Ye, Une jeunesse chinoise a été interdit par Pékin, mais ce qui ressort d’un récent article paru dans The New York Times, c’est que les choses changent. même si c’est de façon un peu schizophrène parfois puisque le FHM chinois est édité par… une agence gouvernementale.
Car c’est bien de la presse que vient le vent de liberté qui soulève les jupes des filles, et mieux encore les dénudent. Le Chinois métrosexuel amateur de filles, de gadgets et de voiture est en pleine émergence. Et des supports de plus en plus nombreux de cacher/montrer ce qu’on ne saurait voir en un savant jeu d’ombres… chinoises dont ils ont bien sûr le secret.
Et puis il y a la Toile, le grand bazar des 3 W. “Aujourd’hui, la Chine traverse une période de liberté personnelle et sexuelle intense. Les jeunes-gens – pour la plupart grandis sans frères ou sœur sous le règne de la politique de l’enfant unique – portent des vêtements plus provocants et plus à la mode. Et ils deviennent accros aux divertissements en ligne où ils peuvent aussi chercher l’amour et assouvir leurs « appétits » ” peut-on lire dans le NYT. Un retour de balancier après la période noire du puritanisme et du Maoïsme ?
Certains s’en émeuvent, jugent que les choses vont trop vite. “À certaines époques de l’histoire, comme lors de la période décadente de la dynastie Ming, le sexe n’était pas un tabou et même les intellectuels parlaient volontiers de leurs préférences sexuelles autour d’une tasse de thé” dit un professeur de sociologie de l’Université Fundan de Shanghai. “La société actuelle vaut mieux que ça, mais je pense que les gens se préoccupent moins de leur dignité“.
Malgré tout, dans un pays qui est aussi le premier fabricant mondial de sex-toys, être grivois est risqué. En Novembre, un homme de Shanghai qui vendait des préservatifs dans des emballages à l’effigie du Grand Timonier, ou qui lui ressemblait furieusement, a été contraint de fermer son établissement au motif qu’il vendait des préservatifs dans “un emballage inapproprié“.
On ne peut pas jouir de tout…
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