Publié le 16/04/2016 et mis à jour le 13/01/2023
“Il avait un tout petit zizi mais un gros cul, le père Ubu“…
Je ne sais pas pourquoi mais le dernier fait d’arme du flippant Donald Trump nu en peinture m’a remis en mémoire cette chansonnette de Dick Annegarn qu’il m’arrive de fredonner sous ma douche !
D’ailleurs, quand je dis fait d’arme, c’est pour une fois à son corps défendant.
Donald Trump peint nu : un acte politique pour l’artiste Illma Gore
Je veux parler bien entendu de ce tableau peint par l’artiste américaine Illma Gore présentant Donald Trump totalement nu. Censurée aux États-Unis qui ne badine pas avec la nudité, l’œuvre a trouvé refuge et cimaises dans la galerie londonienne Maddox.
Mise à prix : 1 million de livres sterling. C’est cher pour accrocher à son mur le micropénis du candidat républicain, “vieille tarte raciste et misogyne” comme le dit son jeune peintre officieux (elle a 24 ans) qui ne manque pas d’à-propos.
Combat de quéquette de cour de récréation
Il est bon de rappeler que c’est Trump qui a tiré en 1er ! C’est lui, qui a attiré l’attention sur la taille de son pénis lors du débat national télévisé contre Rubio. Combat de quéquette de cour de récréation. Et nous n’étions plus dans la cour des grands…
Donc ce tableau, une réponse à l’homme politique et ses propos, fait polémique tant sur le fond que la forme. Pas étonnant !
Micropénis un sujet délicat
Au delà de ce que l’on peut y voir, il a aussi le mérite de faire parler … du micro-pénis, fonctionnant parfaitement dont la taille fait moins de 4 cm au repos, en érection jusqu’à 7 / 8 cm. Bien ou mal, très mâle vécu, cette “affection médicale” (rien que la dénomination crée le handicap perso aussi bien que social) est un sujet sensible, délicat, qui cause des blessures narcissiques profondes issues du regard et moqueries des autres. Sujet d’un prochain post que j’ai aussi abordé dans mon atelier sexo Plaisir Masculin.
Peu importe ce qu’il y a dans votre pantalon, vous pouvez toujours être un grosse bite !
Baptisée “Make America Great Again”, ce qui veut dire “rendre sa grandeur à l’Amérique” l’œuvre reprend en effet le slogan du milliardaire américain. Retourné comme un gant, la punch line fait pschiiit. “No matter what’s in your pants, you can still be a big prick“. Ce qui se traduit par : peu importe ce qu’il y a dans votre pantalon, vous pouvez toujours être une grosse bite/connard (le mot prick a ces deux sens). Ok je me dévoile et j’adhère totalement !
Et puisque j’ai l’esprit d’escalier, cela m’a également rappelé mon post sur ce tableau un “poil…” provocateur vu à Londres en 2008 lors d’un vernissage à la galerie Lazarides.
L’artiste britannique Jonathan Yeo présentait un visage de George W. Bush réalisé à partir du collage de photos de… fellations, clitoris, anus, etc. Le tableau ayant été refusé par la famille de Bush qui avait commandé l’œuvre, il faisait la joie des visiteurs de la galerie!
Avant Donald Trump nu, autoportrait de Bush au bain
Or, au hasard de mes lectures, j’ai découvert que ce même George W. Bush est lui-même devenu … peintre ! Sans doute soucieux de ne pas être trahi, il s’est fendu de deux autoportraits nu sous la douche et dans son bain avant d’avoir ses tableaux (pas ces 2 là) bientôt exposés à la bibliothèque présidentielle de Dallas au Texas. J’en suis restée coite avant de me fendre la poire.
Je vous passe les détails rocambolesques de la découverte de ses œuvres, qui figuraient en pièce jointe dans des mails privés adressé par Bush à sa famille !
Analysés sous l’angle freudien par le magazine New Republic, elles font référence à des événements dramatiques qui ont marqué la présidence Bush : son autorisation de pratiquer la torture par noyade (waterboarding) et l’ouragan Katrina qui dévasta la Nouvelle-Orléans.
Et là, tout à coup, je n’ai plus eu envie de rire.
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